Comme la plupart des systèmes de combat traditionnels chinois, la transmission du Taï-Chi s’effectue principalement par le biais d’enchaînements de mouvements codifiés (formes). Dans l’étude du Taï-Chi, fondée sur une approche dite « interne », le travail des formes développe la perception du corps, des tensions musculaires, de la multitude des articulations, de leur amplitude et de leur orientation. La bonne gestion et la répartition du poids du corps engendrent l’équilibre et la mobilité. Progressivement le corps se délie et se restructure, le centre de gravité s’abaisse et devient l’origine d’un mouvement plus fluide et plus efficace. La recherche de coordination interne est le premier pas de l’élève sur la voie devant le conduire à mieux s’harmoniser avec son environnement (avec son adversaire dans une situation combative). Plus l’union sera étroite, plus il lui sera aisé d’influer sur son environnement (ou son adversaire). Contrairement à ce que l’on pourrait penser le Taï-Chi Chuan, du fait même de ses options tactiques, exige pour accéder à sa dimension combative un entraînement physique très rigoureux. Sans cet investissement, le pratiquant se cantonne à l’aspect prophylactique du Taï-Chi et ne peut en pénétrer les enseignements profonds.